Khân Jaljulîya (740/1339)

 

 

 

Localisation : au nord du rond point à l’entrée de la ville par la route 444.

 

 

 

Réf :

Conder/Kitchener (1882), II, p.288

Guérin (1875), II, p.368-369

Hartmann (1910), p.665-702

Meinecke (1992), 9C/406

 

Mayer (1933), p.219 

 

 

 

Historique

 

L’édifice est situé au nord-ouest de la ville près de l’ancienne route Ras al-‘Ayn/Qalqilîya.

Le khân est construit par le gouverneur de Damas Saif al-Dîn Tankiz (en poste de rabi’II 712/6.VIII.1312 à fin 740/juin 1341)[1] au début du 7e/14e siècle probablement. Une inscription sur la fontaine du maqâm Nabî Yamîn (aujourd’hui à Kfar Saba) pourrait se référer à ce khân.[2]

Il est décrit par V. Guérin comme déjà en ruines[3], avec la mosquée al-‘Awn, située dans les environs, il a été bombardé pendant la 1e Guerre Mondiale.

L’édifice présente un plan presque carré (56x54m) avec une cour entourée d’une galerie continue voûtée avec un accès à l’est (ill.1). Les galeries nord, ouest et sud sont percées par des accès menant à la cour. La partie orientale est largement détruite et il ne reste qu’une petite élévation de l’entrée originelle, qui supportait un minaret (ill.4). Au sud-est de la cour, une structure semblait supporter un escalier. Son plan s’apparenterait au khân al-Ahmar à Beth She’an. 

Lors d’une étude en 1996, un accès a été découvert à l’extrémité est de la galerie nord. En 2002 une fouille sur un site à 30/40m au sud-est du khân a mis au jour une installation utilisée pendant la période Mamluk, cette installation, non identifiée, semble liée au khân (ill.16).[4] En 2020, une autre fouille sur le mur intérieur est de la cour, juste au sud de l’entrée du khân, a montré trois sols superposés, un mur délimitant la cour et un autre le couloir d’accès confirmant le plan restitué du khân (ill.17).[5]

Il semble que ce khân soit associé à une mosquée et à un réservoir formant ainsi un complexe. Aujourd’hui le khân est cerné par les habitations modernes et fermé.

 

 

 

Epigraphie

 

ca.740/1340. Maqâm Nabi Yamîn, texte de restauration 4 lignes.[6]

« xxx ce xxx béni a été refait par ordre de Sa très noble Grandeur, élevée, notre maître le grand émir et seigneur, le savant, le juste, le défenseur des frontières, le combattant, le gouverneur général, Saif al-Dîn Tankiz, lieutenant général du noble sultanat à Damas la bien gardée, que sa victoire soit glorieuse ! ».

 

 

 

Biblio complémentaire

Petersen (1997), p.95-115

Petersen (2001), n°61

Kenney (2009), p.169-175

Bouchenino (2010a)

Cytryn-Silvermann (2010), p.99-102

Beit-Arieh (2012), n°82

Hater (2023)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plans du khân

2/ élévation et sections du khân

3/ vue du site actuel

4/ vue depuis l’est avec le minaret

5/ mur extérieur nord

 

 

 

 

 

 

 

 

6/ vue du khân depuis l’est

7/ vue du khân depuis l’est

8/ partie sud

9/ partie sud

10/ galerie sud depuis l’est

 

 

 

 

 

 

 

 

11/ partie ouest

12/ galerie ouest depuis l’est

13/ partie ouest et  nord

14/ partie nord

15/ galerie nord depuis l’est

 

 

 

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16/ plan des fouilles de 2002

17/ plan des fouilles de 2020

 

 

 

Documents anciens

 

 

 

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[1] Sur l’émir Tankiz, cf. Mayer (1933), p.218-222 et Kenney (2009).

[2] Sur la question, cf. Kenney (2009), p.169-175.

[3] Cf. Guérin (1875), II, p.368.

[4] Rapport, in Bouchenino (2010a).

[5] Rapport, in Hater (2023).

[6] Texte d’après RCEA 5808.