Madrasa et khanqah al-Manjakîya/Manjak al-Yûsufî (761/1359)

 

 

 

Localisation : portique ouest du Haram, Bâb al-Nâzir (D3.3).

 

 

 

Réf :

Burgoyne (1987), n°35

Meinecke (1992), 19B/44

 

 

 

Historique

 

Sayf al-Dîn Manjak al-Yûsufî, ancien gouverneur à Tripoli et Alep, futur gouverneur de Damas (en fonction de jumada I 769/février 1368 à ramadan 775/février-mars 1374), vient à Jérusalem en safar 761/décembre 1359-janvier 1360, il établit une madrasa/khânqâh pour le compte du sultan al-Nâsir Hasan (2e règne 2 shawwal 755/20.X.1354 – 8 jumada I 762/16.III.1361), mais le 8 jumada I 762/16.III.1361 le sultan est déposé et les travaux ne sont pas terminés, du coup Manjak termine l’installation pour lui-même en y ajoutant des unités résidentielles[1]. 

Cette installation ne comporte pas de chambre funéraire, l’émir ayant déjà préparé son tombeau dans la mosquée Manjakîya qu’il a construit au Caire[2]. Il fait aussi construire la mosquée Manjâk (769/1368) à Damas et le hammam Manjâk (775/1374) à Busra.

La topographie du quartier n’a pas permis de construire l’édifice au niveau de la rue, il s’élève donc en partie sur le toit du portique ouest qui n’est pas beaucoup construit à cette époque, cela lui permet ainsi de présenter une magnifique loggia avec vue sur le Haram (ill.2, 7). L’autre partie est élevée à l’ouest sur des édifices antérieurs (ill.1, 2). L’accès se faisait depuis le portail à muqarnas de la rue du tariq Bâb al-Nâzir (ill.9).

 

 

 

Epigraphie

 

Pas d’inscription.

 

 

 

Biblio complémentaire

Vigouroux (2014), p.197-234

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan de la madrasa

2/ élévation des façades de la madrasa

3/ sections de la madrasa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4/ le portique ouest sur lequel s’appuie la madrasa

5/ vue de la madrasa

6/ façade de la madrasa

7/ la loggia donnant sur le Haram

8/ vue du portique ouest et de la loggia

 

 

 

 

 

 

 

 

9/ le portail d’entrée de la madrasa à Bâb al-Nazîr

10/ la voûte du portail

 

 

 

Documents anciens

 

 

 

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[1] Sur Sayf al-Dîn Manjâk, cf. Mayer (1933), p.153-155 ; Burgoyne (1987), p.385-386.

Sur Sayf al-Dîn Manjâk et la famille des Banû Manjâk, cf. Vigouroux (2014), p.197-234.

[2] Informations sur cet édifice, in van Berchem, M, Corpus Inscriptionum Arabicarum, 2e parie : Le Caire, Le Caire, 1896 ; Willams, C, Islamic monuments of Cairo : the practical guide, Le Caire, 2002 ; Warner, N, The monuments of Islamic Cairo, Le Caire, 2005.