Mosquée Manjak al-Yûsufî (769/1368)
Localisation : quartier Sûq al-Midan, actuelle rue Midan vers l’autoroute (N29.1).
Visite en 2008, 2009.
Réf :
Meinecke (1992), 22/31
Wulzinger/Watzinger (1924), D13.4
Mayer (1933), p.155
Sauvaget (1932), n°5, 6
Historique
La mosquée est construite en 769/1368 par le gouverneur Saif al-Dîn Manjak al-Yûsufî (en fonction de jumada I 769/février 1368 à ramadan 775/février-mars 1374)[1] en bordure de la route du hajj.
L’angle sud-est de la façade porte deux décrets fragmentaires (ill.2) ; une partie qui semble dater du second quart du 9e/15e siècle et une autre partie datée du sultan al-Ashraf Barsbay (r.8 rabi’II 825/1.IV.1422 – 13 dhu’l-hijja 841/7.VI.1438) en ramadan 834/V-VI.1431, celle-ci présente le blason du gouverneur qui permet l’identification. Ce gouverneur est aussi le commanditaire de la madrasa Manjâkîya (761/1359) à Jérusalem et du hammam Manjâk (775/1374) à Busra.
Aujourd’hui, c’est la seule partie de la façade d’origine.
Epigraphie
Av.834/1431. Décret 2 lignes entre l’angle sud-est et la première fenêtre (ill.3, 4).[2]
« Au
nom …. – (Coran XLI, 46) celui qui agit en homme vertueux, c’est en faveur de
son âme ; celui qui agit mal, c’est à son détriment – a la date du mois de
ramadan, dont la valeur est respectée, en l’année 834 (mai-juin 1431), parvint
un décret royal contenant l’ordre royal, auguste, de notre maître le sultan
al-Malik al-Ashraf Sayf al-Dîn Barsbay (puisse le Très-Haut le rendre
auguste !) abolissant le …. de la taxe établie sur le lait caillé,
(autrement dit) le yaourt, à Damas (puisse Dieu la garder !) et
al-Qubaybât, taxe comprise dans la dotation de Son Altesse Monseigneur Nâsir
al-Dîn …. – Maudit en même temps que son père quiconque renouvellera cet abus,
ou (tentera de la renouveler ?) ».
2e quart du 9e/15e siècle. Décret 3 lignes entre les deux fenêtres de la façade est.[3]
« ….
(A la date du) 2x du mois de muharram, (en l’année) 8xx (parvint à (notre
maître le roi des émirs, gouverneur général de la province de Damas) …. (puisse
Dieu glorifier sa victoire !), (le décret royal, auguste, de notre maître
le sultan al-Malik al-A)shraf, (en vertu duquel) les gens de pied ne seraient
plus astreints à sortir lorsque surviendrait une affaire importante intéressant
le sultan …….. la Syrie, pour que ce bienfait soit inscrit au nombre des bonnes
œuvres du sultan. – Maudit en même temps que son père quiconque abrogera cette
décision ! »
Biblio complémentaire :
Marino (1997), p.72-73, 360
Roujon & Vilan (1997), p.67, 70
Vigouroux (2014), p.197-234
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1/ croquis de la mosquée |
2/ la partie d’origine au sud-est de la façade avec
les inscriptions |
3/ section du décret daté avant 834/1431 à gauche de
l’ouverture |
4/ section du décret daté avant 834/1431 à droite de
l’ouverture |
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