Mosquée al-‘Attar (735/1334)
Localisation :
rive gauche du nahr Abû ‘Alî, dans le sûq Bazirkan (plan n°13).
Réf :
Meinecke (1992), 9C/320, 19A/30
Salam-Liebich (1983), p.68-78
Sobernheim/Berchem (1909), p.104-109
RCEA 6158
Sobernheim/Berchem (1909), n°46, 47, 48
Historique
L’édifice est fondé en
751/1350 pour le compte du commerçant Badr al-Dîn al-‘Attâr (le parfumeur). La
mosquée conserve des éléments architecturaux de l’ancien édifice élevé sur ce
site avant 735/1334, peut-être une église croisée[1].
Aujourd’hui l’édifice est cerné de constructions et seuls les accès et le minaret
trahissent sa présence. Le portail nord mène à une grande salle de prière
(22x14m) accessible aussi par un portail à l’est et à une salle à ablutions
(ill.1). Ce portail en arc brisé présente un panneau géométrique polychrome
(ill.10) et des motifs géométriques (ill.7) à la base du dôme.
Une inscription sur le
portail mentionne le nom de l’architecte (ill.9), une seconde inscription
au-dessus du linteau de la porte ouest de la mosquée donne le nom de
l’artisant. Les deux autres inscriptions datées 821/1418 sont des décrets.
Epigraphie
751/1350. Signature, 1
ligne sur la porte dans la baie du portail (ill.9)[2].
« Au nom d’Allâh…
Cette porte bénie et ce minbar sont l’ouvrage du maître Muhammad, fils
d’Ibrahîm, l’architecte ; en l’année 751 (1350) ».
n.d. Signature, 1 ligne
sur un muqarnas au-dessus du linteau de la porte ouest[3].
« Ceci est le
travail de Abû Bakr ibn al-Basîs, que
Dieu puisse avoir pitié de lui ».
821/1418. Décret du
sultan al-Muayyad Shaykh, 2 lignes sur le mur droit de la baie du portail[4].
« (1) A la date de
la première dizaine de rabi’ I de l’année 821 (8-17 avril 1418) est parvenu
l’édit royal du sultan al-Malik al-Muayyad Abu’l-Nasr Shaykh, ordonnant qu’il
ne soit plus rien prélevé sur les habitants des terrains du waqf de la Mosquée
(2) al-‘Attâr qui se rendent (au marché des Parfumeurs), en faveur des
inspecteurs du marché ; (en outre), qu’il n’y ait plus de vente à
l’enchère et plus d’injustice réprouvée (par la sunna) ; (et cela), dans
le but de gagner les oraisons de ceux qui prient. Celui qui agira conformément
à cet ordre recevra sa récompense, mais celui qui s’y opposera s’attirera la
colère d’Allâh et la malédiction de tous les anges et de tous les hommes.
Amen ».
821/1418. Décret du
secrétaire privé Shams al-Dîn Muhammad, 6 lignes dans le mur d’une maison au
coin du zuqaq al-Hamîr[5].
« (1) Louange à
Allâh. A la date du commencement de rabi’ II de l’année (2) 821 (8 mai 1418),
son Excellence Shmas al-Dîn Muhammad, fils du défunt, (3) secrétaire privé
(royal) à Tripoli, enjoignit à son Excellence Saif al-Dîn Sûdûn, fonctionnaire
du (sultan) al-Muayyad, grand chambellan, (4) de supprimer le bail de l’octroi
au marché des Parfumeurs ; et il fut décidé que cet octroi serait supprimé
(5) dans les actes des fonctionnaires mentionnés, et il fut ordonné d’agir
ainsi, par l’entremise du seigneur Nâsir al-Dîn Muhammad (6)… al-Hasanî,
inspecteur du marché. Et celui qui le rétablira sera frappé de la malédiction
d’Allâh ».
Biblio
complémentaire :
Saliba (1994)
Kühn (2004)
Kühn (2008), p.159-197
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4/ relevé du portail |
5/ vue du portail |
6/ partie haute du portail |
7/ la voûte du portail |
8/ plan de la voûte du portail |
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9/ l’inscription datée 751/1350 |
10/ le panneau géométrique du
portail |
11/ relevé du minaret |
12/ vue du minaret |
13/ partie haute du minaret |
Documents anciens