Tombeau Barakakhân (fin 7e/13e)

 

 

 

Localisation : côté sud du Tariq Bâb al Silsila (D5.1).

 

 

 

Réf :

Berchem (1922), p.185-196

Bieberstein/Bloedhorn (1994) II, p.345-347

Burgoyne (1987), n°2

Korn (2004), n°47

Meinecke (1992), 5/14, 25B/5

Walls (1974), p.25-50

 

Berchem (1922), n°59-62, 63

RCEA 4254f, 4255,4504, 4774

Walls/Abul-Hajj (1980), n°59, 60

 

 

 

Historique

 

Ce tombeau regroupe les cénotaphes de Husâm al-Dîn Barakakhân[1], le beau frère du sultan al-Zâhir Baybars, disparu le 1 muharram 644/19.V.1246, et de ses deux fils Karabak (disparu le 3 dhu’l-hijja 661/8.X.1263) et Muhammad (disparu le 1 rabi’ I 678/12.VII.1279). Des similitudes avec le tombeau de l’émir Aidughdî al-Kubakî daté 688/1289 permettent d’établir la construction de la coupole dans le dernier quart du 7/13e siècle peut être après la mort de Muhammad ibn Barakakhân.

L’édifice a connu pas moins de cinq phases de construction dont deux Mamluk avec l’ajout de nombreuses annexes par Muhammad ibn Timur al-‘Alâ’î, notamment. Le portail et l’ouverture droite présentent un arc à coussinets, vraisemblablement un remploi Croisé.

L’inscription en façade donne la date du 1 dhu’l-qa’da 792/11.X.1390 pour l’achèvement de ces travaux.

Aujourd’hui c’est la bibliothèque Khalidî.

 

 

 

Epigraphie

 

644/1246. Texte funéraire 7 lignes (123x55) sur une dalle au dessus de la fenêtre (ill.9)[2].

« xxxx Coran LV, 26-27 ; III, 46, 192 ; XXXIX, 54. Ceci est le mausolée de l’esclave avide de la miséricorde et du pardon de Dieu, Barakatkhân, - que Dieu illumine son tombeau ! – décédé le vendredi 1er al-muharram de l’année 644 (19.V.1246) que Dieu lui pardonne, ainsi qu’à ses père et mère, et à quiconque implorera pour le défunt le pardon, amen ! »

 

 

644/1246. Epitaphe 6 lignes (65x42) à droite de la porte de la bibliothèque[3].

« Coran LV, 26-27. Ceci est la tombe de l’avide de la miséricorde de Dieu, Husam al-Dîn, le roi des émirs, Barakat-khân, décédé en l’année 644 (1246), que Dieu lui pardonne, ainsi qu’à ses père et mère, et à la totalité des musulmans, amen ! »

 

 

661/1263. Epitaphe 5 lignes (80x40) sous la fenêtre de la porte de la bibliothèque[4].

« Voici le tombeau du serviteur avide et désireux de la miséricorde d’Allâh et de son pardon, Husam al-Dîn Kara Beg, fils de Barakakhân, qu’Allâh illumine son tombeau ! il est décédé le 3 dhu’l-hijja de l’année 661 de l’Hégire (6.X.1263), qu’Allâh lui pardonne, et à son père et mère, et à tous les musulmans ».

 

 

678/1279. Epitaphe 6 lignes (65x40) à côté de l'inscription précédente[5].

« Voici le tombeau de celui qui a besoin d’Allâh, qui espère sa miséricorde et son pardon, le grand émir Badr al-Dîn Muhammad Beg, fils de Barakakhân. Il est mort le 1er rabi’ de l’année 678 (19.VII.1279) ».

 

 

792/1390. Texte de restauration 2 lignes (145x22) sur le linteau de la fenêtre grillagée de la façade (ill.8)[6].

« A construit cette fenêtre et la coupole sur ( ?) le mausolée du défunt, du martyr, le prince Husam al-Dîn Barakakhân, et l’arc et l’étage au-dessus, et le portail béni, et l’auge, et les boutiques et l’étage au-dessus et cinq maisons à l’hôtel du waqf, celui qui a besoin d’Allâh, Muhammad, fils d’Ahmad, fils de Yumn ( ?) al’Alâ’î, qu’Allâh lui soit bienveillant ! le 1er dhu’l-qa’da sacré de l’année 792 (11.X.1390) ».

 

 

 

Biblio complémentaire

Hawari (2007), p.195

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan du tombeau

2/ élévation et sections du tombeau

3/ vue depuis l’est

4/ vue depuis l’ouest

5/ façade du tombeau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6/ l’ouverture centrale

7/ décor et inscription de l’ouverture

8/ l’inscription de construction datée 792/1390

9/ l’inscription sur l’ouverture datée 644/1246

 

 

 

 

 

 

 

 

10/ l’ouverture droite

11/ l’arc à coussinets de l’ouverture droite

12/ portail d’accès et la fontaine

 

 

 

Documents anciens

 

 

 

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[1] Sur Barakakhân, cf. Burgoyne (1987), p.110.

[2] Texte d’après RCEA 4254.

[3] Texte d’après RCEA 4255.

[4] Texte d’après Berchem (1922), n°61.

[5] Texte d’après Berchem (1922), n°62.

[6] Texte d’après Berchem (1922), n°63.