Qubba Nahwîya, Haram (604/1207)

 

 

 

Localisation : à l’angle sud-ouest de la plate forme du Dôme du rocher, vers la colonnade sud-ouest (E4.25).

 

 

 

Réf :

Berchem (1922), p.61-66

Bieberstein/Bloedhorn (1994) III, p.67

Korn (2004), n°30

 

Berchem (1922), n°155 ou 62

Hawari (2007), p.113

RCEA 3629

Walls/Abul-Hajj (1980), n°155

 

 

 

Historique

 

L’édifice consiste en deux parties indépendantes sur deux niveaux (ill.1) :

L’étage, au niveau de la terrasse du Dôme du Rocher, comprend deux salles à coupoles reliées entre elles par une galerie, à l’origine, ouverte sur la terrasse. L’accès se situe au milieu, côté nord.

L’étage inférieur, au niveau de la terrasse de l’Esplanade comprend deux ailes de quatre baies à voûtes croisées séparées par une arches tranversales, l’actuelle accès se situe à l’est.

On doit cet édifice à un serviteur du sultan al-Malîk al-Mu’azzam ‘Isa (d’abord sous tutelle depuis 598/1201, puis de 615/1218 à 624/1227) mentionné dans l’inscription de construction datée 604/1207. Une source mentionne la restauration du plafonds syrien[1] (saqf shamî) vers 719/1319[2].

On note d’importantes tranformations sur la façade nord issues de 3 phases de construction (ill.2, 6). Une fontaine est ajoutée, côté nord, par les Ottomans en 1724, elle n’existait plus en 1927. Le portail semble dater du règne du sultan ‘Abd al-Hamid entre 1865 et 1889.

La qubba est utilisée comme bibliothèque entre 1923 et 1956, elle est restaurée en 1982-1983 et abrite aujourd’hui, l’Administration du Waqf.

 

 

 

Epigraphie

 

604/1207. Texte de construction 9 lignes (94x79) sur une dalle à l’intérieur de la salle ouest sous le tambour, côté nord[3].

« xxx La fondation de cette coupole bénie et de la construction qui en est proche a été ordonnée par notre maître le sultan al-Malik al-Mu’azzam Sharaf al-dunya wa’l-dîn Abû Mansûr ‘Isa, enfant de notre maître al-Malik al-‘Adîl Saif al-Dîn, le sultan de l’islam at des musulmans, Abû Bakr, fils d’Aiyûb, que Dieu glorifie leurs victoires ! Cela a eu lieu par la main de son esclave, qui espère l’indulgence de son Maître, l’émir Husam al-Dîn Abû Sa’d Kaimaz, fils de ‘Abd-Allâh al-Mu’azzamî, préfet de Jérusalem. Cela (a été achevé) en l’année 604 (1207-1208) ».

 

 

n.d. Texte de fondation d’une maison, 2 fragments de 5 et 3 lignes (43x27 et 42x21), mur sud de la Nahwîya sur une porte côté esplanade[4]

« Voici ce qu’a constitué waqf, immobilisé et fondé pour toujours la dame bénie Kâlâq ( ?) Khâtûn, fille de ‘Alî, fils de ‘Abdallâh, originaire d’Alep ( ?), résidant à Jérusalem….. la rente de cette maison bénie….. Elle a constitué waqf tout cela en faveur d’elle-même, durant sa vie, puis après sa mort, cette fondation se ra en faveur de sa servante Qutlû ( ?), fille de ‘Abd(allâh) ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

Hawari (2007), n°12

Hawari (2009), p.221-225

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan de la qubba

2/ élévation de la façade nord

3/ vue depuis le sud-ouest

4/ vue depuis le sud-est

 

 

 

 

 

 

5/ vue du niveau supérieur depuis le nord-est

6/ la façade nord

7/ la qubba depuis l’ouest avec la colonnade sud-ouest et la khilwa à gauche

 

 

 

 

Documents anciens

 

 

 

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[1] Type de plafonds en bois constitué de grandes poutres avec des pièces plus petites perpendiculaires, cette forme donnant des carrés.

[2] Voir Hawari (2007), p.114.

[3] Texte d’après RCEA 3629.

[4] Texte d’après Berchem (1922), n°177.