Madrasa Sanjar
al-Jaulî/Jawilîya (720/1320)
Localisation : à l’extrémité occidentale du portique nord du Haram (E3.5).
Réf :
Berchem (1922), p.226-240
Burgoyne (1987), n°14
Meinecke (1992), 9C/113, 33/28, 42/165
Berchem (1922), n°74, 73
Historique
L’édifice est construit pour Sanjar al-Jawlî (653/1255-745/1345)[1], le gouverneur de Ghaza et Palestine (cette province incluait Jérusalem), il est en poste du 6 jumada I 711/20.IX.1311 jusqu’à son arrestation le 28 sha’ban 720/3.X.1320. On doit à ce gouverneur la mosquée al-Jawlîya[2] construite en 718/1318 contre le Haram à Hébron.
L’édifice s’appuie sur le Rocher d’Antonia qui domine le Haram (ill.1-2), du coup le mur en ablaq a été travaillé pour recevoir des ouvertures et une façade en ablaq. Anciennement ce site accueillait la Chapelle du Repos[3] et la tombe du shaykh Ayyûbide Darbas al-Kurdî al-Hakkarî[4], ces édifices étant inclus dans l’enceinte de la madrasa. En 832/1429 elle est probablement réorganisée en palais du gouverneur (Dâr al-Niyâba) par le gouverneur de Jérusalem Shujâ’ al-Dîn Shâhîn, elle gardera cette fonction jusqu’en 1870[5]. Une loggia sur le modèle cairote servant aux réunions de la cour est rajoutée par le gouverneur Khidrbak en muharram 892/28.XII.1486-26.I.1487.
En 1923-1924 l’édifice est en partie détruit et de nouveaux bâtiments sont rajoutés dans le cadre d’une nouvelle école. Actuellement, l’accès se fait par une volée d’escalier au nord depuis le tarîq al-Saray al-Qadîm, l’entrée d’origine n’est pas connue.
Epigraphie
832/1428. Texte de restauration 1 ligne (100x12) sur le linteau de la
porte de l’iwan[6].
« A décrété sa restauration Son Excellence Shujâ’
al-Dîn Shâhîn ».
Biblio complémentaire
|
|
|
|
|
|
1/ plan de la madrasa |
2/ élévation de la madrasa |
3/ vue de la partie occidentale du portique nord |
4/ vue de la madrasa |
|
|
|
|
|
5/ vue de la madrasa |
6/ vue de la madrasa depuis le sud |
7/ la façade de la madrasa |
Documents anciens