Vestiges de la mosquée Khalîd ibn al-Walîd (586/1190) et tombeau du shaykh Raslan/Arslan (909/1503)
Localisation : au nord-est de la vieille ville, face à Bâb Tûmâ (X18.1).
Visite en 2006, 2008, 2009.
Réf :
Korn (2004), n°25
Sauvaire (1895d), p.448
Sack (1989), 3.61
Wulzinger/Watzinger (1924), L2.1
Gaube (1978), n°133
Herzfeld (1943), n°25
RCEA 4462
Sourdel (1979), n°13
Historique
Un complexe, à l’est de Bâb Tûmâ, rassemble une mosquée (ill.7-17) et un tombeau (ill.18-21) édifié vers 541/1146 en l’honneur du shaykh Raslan/Arslan, un homme pieux qui s’est installé ici et est décédé en 549/1145. Sa retraite était un masjîd, traditionnellement associé au campement du premier général islamique Khâlid ibn al-Walîd lors de la conquête de Damas en 14/635. L’existence de ce "masjîd Khâlid ibn al-Walîd" est attestée par une inscription du début du 6e/12e siècle sur le linteau. Ce linteau porte l’inscription, qui documente une restauration du masjîd et une fondation par un certain Abû al-Rayyan ibn 'Alî, élève du Shaykh Raslan; elle nomme Saladin comme le dirigeant et la date safar 586/Mars-Avril 1190. Cette mosquée, une des premières de Damas, avait été restauré sous les Seljûkides, et en 579/1183.
L’installation actuelle est une rénovation mamluk datée par une inscription de 909/1503, il n’en reste que le mur d’entrée et le mihrâb (ill.1-6).
Des photographies de Lucien Roy montrent l’état du site en 1911[1].
Epigraphie
n.d. Texte de restauration, 5 lignes
(ill.5)[2].
« La construction de cette mosquée
bénie, mosquée de Khâlid, fils d’al-Walîd, - que Dieu soit satisfait de lui ! – a été
refaite par l’avide de la miséricorde de son maître, Abû’l-Barakât,
(fils d’) Abû ‘Alî, élève du shaykh Raslan – que Dieu soit satisfait de lui ! – durant les
jours d’al-Malik al-Nâsir Salâh
al-dunya wa’l-dîn. Il a
constitué waqf en sa faveur le terrain découvert qui se trouve près de xxx la
tour xxx pour l’entretien de la mosquée susdite xxx ».
909/1503. Inscription de construction 2 lignes (plus en place)[3].
« A
construit cette place bénie l’esclave nécessiteux assistant d’Allâh, espérant
le pardon d’Allâh - et Il peut lui pardonner - Sadaqa ibn Mahmûd ibn Husain,
connu comme ibn al-Marrâkushî al-Halabî. Allâh peut pardonner à lui, à ses
parents et aux Musulmans ! C’était au début de l’année 909 ».
Biblio complémentaire :
Boqvist (2005)
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1/ vue du site vers le tombeau du shaykh Raslan |
2/ vestiges de la mosquée al-Walîd |
3/ vestiges d’une niche ou d’une fontaine |
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4/ l’accès avec ses inscriptions |
5/ les inscriptions non datées sur l’accès |
6/ vue de la salle de prière avec le mihrâb |
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7/ vue de la mosquée Raslan |
8/ vue de la mosquée |
9/ partie centrale de la façade |
10/ décor sur l’accès |
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11/ panneau géométrique du portail d’accès |
12/ médaillon à gauche du portail |
13/ médaillon à droite du portail |
14/ l’ouverture de la partie droite de la façade |
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15/ décor de l’ouverture droite |
16/ panneau géométrique en façade |
17/ détail d’un frise festonnée en façade |
Documents anciens