Mosquée al-Jadîd (575/1180)
Localisation : Salihiye, quartier Jarkassîya actuelle rue al-Muqaddam (I9.1).
Visite en 2003, 2006, 2008.
Réf :
Meinecke (1983), n°55, 56, 57
Meinecke (1992), 25A/35, 42/170
Wulzinger/Watzinger (1924), DNVIc
Gaube (1978), n°197
RCEA 790002, 790003
Historique
L’installation est fondée sous les Zenguides en 575/1180 et abrite aussi deux édifices à coupole ; le tombeau al-Khâtûnîya (577/1181)[1] et le tombeau dit Ainî (ill.1).
D’après l’inscription du portail (ill.4, 5), l’installation est transformée en grande mosquée en 790/1388 par le commerçant Sulaiman ibn Husain al-‘Aqrî et par Ali ibn al-Tadmurî. Une seconde inscription sur le portail (ill.4, 5) reprend une sourate du Coran (IX, 18).
Une autre phase de travaux est connue pour l’année 798/1395 sans plus de détails, avant de nouvelles restaurations plus importantes. Un tombeau à coupole est ajouté sur le côté ouest de la cour, construit par le commerçant Abu Bakr ibn Muhammad ibn al-‘Ainî. Son fils ‘Abd al-Rahmân, disparu en 893/1487, avait doté cette partie restaurée d’une fondation (ill.1).
Ismat al-dunya wa’l-dîn, fille du prince damascène Mu’in al-Dîn Unur et mariée à Saladin, est décédée en 581/1182 ; elle est inhumée dans son tombeau sur le Qasyûn. Le mausolée suit le type de tombeau à Damas avec un édifice carré surmonté d’une zone de transition avec tambour octogonal et hexagonal couronné d’un dôme cannelé (ill.8). Des vestiges du décor en stuc sont toujours conservés à l’intérieur. Une mosquée du vendredi a été érigée aux 8e/14e siècles. En façade de la salle de prière, l’inscription du mausolée, murée, donne le nom du commanditaire et l’année 577/1181 (ill.7).
Epigraphie
577/1181. Texte de construction 6 lignes
sur la fenêtre du haram sud (ill.7).[2]
« La fondation de ce mausolée béni a
été ordonné par l’avide de la miséricorde de Dieu, qui espère Sa satisfaction,
la princesse très illustre, la grande dame, la souveraine juste, ‘Ismât
al-dunya wa-l-dîn, la noblesse des princesses, la couronne des femmes du monde,
fille du martyr bienheureux, le guerrier, le champion de la foi, Mu’în al-Dîn,
l’épée de l’Islam, - que Dieu sanctifie son âme ! – dans les mois de
l’année 577 (1181) ».
790/1388. Inscription de construction 2 lignes sur le portail est (ill.4, 5).[3]
« Basmala.
Cette mosquée emplie de la louange de Dieu le Très-Haut a été fondée grâce aux
faveurs dont Dieu le Très-Haut a gratifié Son serviteur qui a besoin de Dieu le
Très-Haut, Sulaymân ibn Husayn al-‘Aqrî, négociant, pour se rapprocherde son Généreux
Seigneur, ceci sous le contrôle de celui qui a besoin de Dieu le Très-Haut ‘Alî
ibn al-Tadmurî, dans le courant de l’année 790/1388 – que Dieu leur
pardonne ! »
n.d. Sourate du Coran 1 ligne sur le portail est (ill.4, 5).[4]
Coran
IX, 18 : « Seuls serviront la Mosquée de Dieu ceux qui croient en
Dieu et au Dernier Jour, qui accomplissent la Prière, donnent l’Aumône et ne
redoutent que Dieu. Peut-être ceux-là seront-ils parmi ceux se trouvant dans la
bonne direction ».
Biblio complémentaire :
Weber (2006), n°88
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1/ plan de la mosquée avec le tombeau Khâtûnîya |
2/ vue du portail d’accès |
3/ le portail d’accès est |
4/ la sourate du Coran et l’inscription datée
790/1388 sur le portail est |
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5/ décor du portial est avec ses inscriptions |
6/ l’ouverture sur la façade est |
7/ l’inscription datée 577/1181 au-dessus de
l’ouverture de la salle de prière |
8/ relevé du tombeau Khâtûnîya |
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