Madrasa Ruknîya (621/1224)
Localisation : à l’extrémité orientale d’al-Salihîye, quartier Rukn al-Dîn (M6.1).
Visite en 2002, 2003, 2006.
Réf :
Allen (2003), chap.9
Ecochard (1985), p.58-61
Herzfeld (1946), p.20-26
Korn (2004), n°121
Meinecke (1983), n°3
Moaz (1991), p.290-304
Sauvaget (1950), p.98-100
Sauvaire (1894c), p.306
Wulzinger/Watzinger (1924), DXId
RCEA 3915
Herzfeld (1946), n°31
Historique
L’émir Rukn al-Dîn Mankuwirish al-Falakî (temporairement commandant de la citadelle à Bosra, m.631/1233) a construit sa madrasa funéraire hanafite dans la partie orientale d’al-Salihîye (aujurd’hui quartier Rukn al-Dîn).
Une inscription au-dessus des doubles ouvertures du tombeau indique 621/1224 ou 624/1226 comme date de fondation (ill.7, 8), tandis que Sibt ibn al-Jawzî date l’édifice de 625/1227. Cette inscription rapporte aussi la liste des biens liés à l’entretien du bâtiment.
La madrasa se caractérise par une cour surmontée d’une coupole (ill.1) et encadrée par trois portiques (riwaq) avec une salle de prière au sud. Le mausolée adjacent, typiquement damascain, présente une zone de transition exécutée en pierres de taille (elles sont habituellement en briques, ill.5), tout comme le tombeau du turba Takritîya (699/1299) à al-Salihîye.
Epigraphie
621/1224. Texte de fondation 7 lignes
au-dessus des 2 ouvertures (ill.8).[1]
« xxx Cette coupole a été constituée
waqf par l’esclave avide de la miséricorde de son Maître, le guerrier, le
champion de la foi, Rukn al-Dîn
Mankuwirish, serviteur d’al-Malik al-‘Adîl et d’(al-Malik) al-Mu’azzam, pour y être enterré. Il a
constitué waqf pour son entretien, pour de l’huile, des chandelles, des nattes,
le traitement d’un desservant et de lecteurs du Coran, ce dont mention va
suivre : la totalité de la maison située en dedans de Bâb al-Faradîs, au sud de la madrasat
al-Falakîya, autrefois connue sous le nom de [Maison
de Kutlutamur (?)], le sixième de deux boutiques à
al-Khawwasîn ; la totalité du jardin qui
xxx, les deux tiers xxx, les neuf maisons (?) voisines du jardin du côté de
l’ouest ; le sixième de la totalité du verger qui se trouve au milieu des
terres d’al-Nairab, connu sous le nom du
fondateur ; le sixième du verger et du pavillon de plaisance et du moulin
situé au milieu des terres d’al-Nairab et connu sous
le nom du kadî al-Bahja.
Tout cela, selon ce qui est consigné et clairement expliqué dans l’acte de
waqf, sans qu’il soit permis à quiconque croit en Dieu Magnifique d’altérer ni
de modifier cela. xxx [Cela a été achevé en l’année] 621 (1224) ».
Biblio complémentaire :
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1/ plan de la madrasa |
2/ élévation et coupe de la madrasa |
3/ vue depuis l’ouest |
4/ vue depuis l’ouest |
5/ la zone de transition et la coupole du tombeau |
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6/ le portail d’accès |
7/ les ouvertures doubles du tombeau |
8/ l’inscription de construction datée 621/1224 |
9/ décor d’un linteau d’une ouverture du tombeau |
Documents anciens