DMS Madrasa Afridûnîya

Madrasa Afridûnîya (744/1344)

Localisation : quartier Suweiqa, actuelle rue ‘Aal al-Bayt (Q21.5).

Visite en 2006, 2008, 2009.

Réf :

Meinecke (1992), 16/15

Sack (1989), 3.50

Wulzinger/Watzinger (1924), D6.3

Gaube (1978), n°126

RCEA 6121

Historique

L’installation est construite en 744/1344 par le commerçant Afridûn al-‘Ajamî et est utilisée comme Dâr al-Qur’an. Le commanditaire mort en 749/1348 est inhumé dans le tombeau de l’édifice.

Le portail porte la signature de l’architecte Ahmad ibn Muhammad (ill.7) et le linteau reçoit un décret (ill.5) probablement daté du gouverneur Shaykh al-Hassakî (en fonction de rabi’ I 808/IX.1405 à jumada II 808/XI.1405).

L’édifice est construit selon un plan cruciforme avec une cour centrale entourée de quatre iwan (ill.1). Le tombeau occupe l’angle nord-est et la salle de prière l’iwan sud. Le portail d’accès mène, via un corridor droit, à l’iwan nord et via un corridor coudé à la cour. La façade en ablaq (ill.2-4) présente un portail d’accès à muqarnas (ill.7, 8) avec un grand panneau géométrique (ill.6) ; de part et d’autre de ce portail, deux hautes niches à muqarnas abritant les ouvertures (ill.4) qui correspondent au tombeau et à l’iwan est. A noter le biseau à muqarnas de la façade à ses deux extrémités (ill.4, 11).

Epigraphie

n.d. Signature dans le portail 4 lignes (ill.7).[1]

« Œuvre d’Ahmad, fils d’Ahmad, connu sous le nom d’ibn al-‘Arab (?), que Dieu ait pitié de lui ! »

n.d. Décret 3 lignes sur le linteau du portail (ill.5).[2]

« Allah est la réussite des loueurs ! Il a été ordonné que pour le blé, l’orge et autre que ne soit plus pris par sac pas plus d’1 dirham ½ : 1/2 et 1/4 du vendeur et 1/2 et 1/4 de l’acheteur xxxx (c’était indiqué) comme une vieille (coutume) avant Timurlank, le maudit. Cela se passait à la demande de son Altesse ibn Muhibb al-Dîn, ustâdâr de notre seigneur, le grand émir Shaykh al-Hassakî. Maudit, fils de maudit qui introduira de nouveau cette injustice supprimée xxxx de prendre plus par sac. Et dans le hadîth du Prophète se trouve : celui qui fait une bonne instruction, reçoit le salaire pour cela et le salaire de celui qui s’y tient ».

Biblio complémentaire :

Roujon & Vilan (1997), p.64

Boqvist (2005)