Bâb Tûmâ (n.d.)
Localisation : partie nord-est de l’enceinte de la ville, quartier Bâb Tûmâ (W18.1).
Visite en 2006, 2008.
Réf :
Braune (1999), p.67-85
Braune (2000), p.180-187
el-Hage (2000)
Korn (2004), n°145
Meinecke (1992), 9C/311
Sack (1989), 2.9
Wulzinger/Watzinger (1924), K2.3
RCEA 5650
Mouton/Guilhot (2018), n°17, 25
Historique
La porte nord-est de l’enceinte a été remaniée sous le sultan al-Nâsir Dâwûd (r.624/1227-626/1229) en 625/1227.[1] D’après l’historien ibn Shaddâd (mort en 684/1285) celle-ci est toujours murée en 679/1280.
En 1973, il y avait encore une plaque rectangulaire avec une inscription qui confirmait la construction de la porte et du mur d’enceinte par ordre d’al-Nâsir Dâwûd. Comme l’inscription sur Bâb al-Jabîya, elle nommait également Muhammad ibn Qarsaq en tant que superviseur des travaux et la date de 625/1228.
L’inscription sur le linteau fait état d’une réparation de la porte, sous le sultan al-Nâsir Muhammad (3e règne du 30 ramadan 709/3.III.1310 au 21 dhu’l-hijja 741/7.VI.1341), par le gouverneur Saif al-Dîn Tankiz (en poste de rabi’II 712/août 1312 à fin 740/juin 1340) en rabi’ II 734/XI-XII.1333. L’arc de décharge porte un blason qui pourrait être celui du sultan al-Mansûr Qalâ’ûn (ill.3).
Aujourd’hui, la porte est isolée du mur d’enceinte et trône au milieu d’un carrefour.
Des documents du 19e siècle la montrent avec un minaret, elle faisait encore partie du mur d’enceinte et était entourée de boutiques (voir plus bas).
Epigraphie
625/1228. Texte de construction 7 lignes
(80x70) sur le tympan intérieur de la porte.[2]
« Basmallâh.
L’aménagement de cette porte et de ce rempart a été ordonné par notre maître le
sultan al-Malîk al-Nâsir Salah al-dunya
wa’l-dîn, sultan de l’Islam et des Musulmans, le
vivificateur de la justice dans les mondes, le seigneur des princes et des
sultans, Dâwud, fils du maître al-Malîk al-Mu’azzam Sharaf al-Dîn ‘Isa, fils
d’al-Malîk al-‘Adîl Sayf al-Dîn Abû Bakr ibn Ayyûb, sous
la direction du pauvre serviteur qui a besoin de la miséricorde de Dieu,
Muhammad ibn Qarsaq, en l’année 625/1228 ».
734/1333. Texte de construction 3 lignes
(412x53) sur le linteau (ill.4).[3]
« Basmallâh.
Cette porte bénie a été refaite sous le règne de notre maître le sultan
al-Malîk al-Nâsir Nâsir al-dunya wa’l-dîn Muhammad, fils de
notre maître le sultan martyr al-Malîk al-Mansûr Qala’ûn
al-Salihî – que Dieu glorifie ses victoires - . Et
cela par la volonté de son altesse noble et élevée, notre maître, le grand
émir, le guerrier de Dieu, le combattant du jihâd, le
guerrier du ribat, le défenseur des places-frontières, l’assisté de Dieu, le
détenteur du pouvoir,le bien servi, Sayf al-Dîn Tankiz
al-Nâsirî, gouverneur des provinces musulmans à Damas
la bien gardée – puissante est sa victoire – Et cela dans la première décade de
rabi’II de l’année 734 (10-19.XI.1333) ».
Biblio complémentaire :
Arkawi (2004), p.71-81
Dabbour (2006)
Dayoub (2006)
Braune (2008), p.202-211
Mouton/Guilhot (2010), p.38-51
Mouton/Guilhot (2018), p.121-132
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4/ l’inscription de construction datée 734/1333 |
5/ vue de la porte côté est avec l’escalier d’accès |
6/ vue de la porte côté intra-muros |
Documents anciens
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Bâb Tuma vers 1865-1866 d’après Charles W. Wilson source : Wilson (1881) |
Bâb Tûmâ en 1887 d’après une photo anonyme Source : el-Hage (2000) |