Bâb al-Salâm (567/1172)
Localisation : partie nord de l’enceinte de la ville (T17.2).
Visite en 2006, 2008.
Réf :
Allen (2003), chap.10
Braune (1999), p.67-85
Braune (2000), p.180-187
Korn (2004), n°203
Sack (1989), 1.7
Sauvaget (1932a), n°13
Wulzinger/Watzinger (1924), H2.1
RCEA 4115
Sauvaget (1933), n°40
Mouton/Guilhot (2018), n°20
Historique
La porte a été construite par Nûr al-Dîn (r.541/1146-569/1174) en 567/1172 et refaite sous le sultan Ayyûbide al-Sâlih Najm al-Dîn Ayyûb (r.636/1239-637/1239 et 643/1245-647/1249) en 641/1243 (celui-ci efface le nom de son oncle al-Sâlih ‘Imad al-Dîn Isma’il). Le texte mentionne Ya’qûb ibn Ibrahîm ibn Mûsâ en tant que maître d'œuvre.
Un décret du sultan al-Ashraf Barsbay (r.8 rabi’II 825/1.IV.1422 – 13 dhu’l-hijja 841/7.VI.1438) gravé sur le montant droit de la porte en 840/1437, s’adresse au gouverneur de la Citadelle (ill.6).
L’angle nord et la bretèche ont été restaurées en 1948, la partie sud semble être d’origine.
Epigraphie
641/1243. Texte de construction 3 lignes
(425x54) linteau retaillé dans une colonne (ill.5).[1]
« Basmallâh. L’aménagement complet de
cette porte de bon augure a été réalisé sous le règne de notre maître le sultan
al-Malîk al-Sâlih, le seigneur illustre, le savant, le dévot, le combattant du
jihâd, l’assisté de Dieu, le victorieux, secouru par Dieu, ‘Imad al-dunya
wa’l-dîn, le sultan de l’Islam et des Musulmans, le protecteur des opprimés
contre les oppresseurs, l’exterminateur des infidèles et des polythéistes,
celui qui détruit le rebelle et le révolté, celui qui anéantit les fauteurs de
troubles dans son pays, le glorificateur de l’Islam, le refuge de toutes des
créatures, la pierre angulaire de l’Etat, la gloire de la communauté, celui qui
élève la nation, le seigneur des princes et des sultans, Abû’l-Fida’ Isma’îl,
fils du sultan al-Malik al-‘Adîl Sayf al-Dîn Abû Bakr ibn Ayyûb, le soutien de
l’émir des croyants et cela sous la direction du pauvre serviteur Ya’qûb ibn
Ibrahim ibn Mûsâ en l’année 641 (1243) ».
840/1437. Décret 7 lignes (85x75) sur le
piédroit droit de la porte (ill.6).[2]
« Louange à Dieu seul. A la date du 7
du mois de ramadan le magnifié, en l’année 840 (15.III.1437), il a été décrété
par l’ordre auguste du sultan al-Malîk al-Ashraf – Dieu fasse durer son règne –
à son Excellence, le grand émir, gouverneur de la citadelle la bien gardée à
Damas, que la commission des courtiers serait d’un dirham pour chaque dizaine,
et cela en présence des maître-artisans et des courtiers. Ils furent appelés à
témoigner qu’ils n’en prendraient pas plus que cela … les répartiteurs … s’il
apparaissait que les maître-artisans avaient donné plus d’un dirham … les
courtiers … Maudit, fils de maudit soit celui qui changera ce décret ou
renouvellera cette injustice. Que la malédiction de Dieu de Ses anges et de
tous les hommes soit sur lui ».
Biblio complémentaire :
Arkawi (2004), p.71-81
Dabbour (2006)
Dayoub (2006)
Braune (2008), p.202-211
Mouton/Guilhot (2010), p.38-51
Mouton/Guilhot (2018), p.132-140
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4/ vue de la partie haute |
5/ l’inscription du linteau datée 641/1243 |
6/ décret daté 840/1437 sur le montant droit |
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