Madrasa al-Shadhbakhtîya/Mosquée shaykh Ma’ruf
(589/1193)
Localisation : sur l’axe principal depuis Bâb Antakîya à la Citadelle, à 50m d’extrémité sur la droite. (H9.167).
Visite en : 2001, 2002, 2006.
Réf :
Allen (2003), chap.2
Gaube (1984), n°167
Herzfeld (1955), p.255-260
Korn (2004), n°8
Sauvaget (1931), n°21
Herzfeld (1955), n°122, 123, 124, 125
RCEA 3467, 3468, 3469
Historique
La madrasa hanafique al-Shadhbakhtîya (aujourd'hui: al-shaykh Ma’ruf) est située sur le côté sud de la rue principale du sûq, juste avant qu’elle ne rejoigne le parvis de la citadelle.
Son fondateur, l’eunuque Jamâl al-Dîn Shadhbakh, commandait la citadelle au moment de la mort de Nûr al-Dîn (r.541/1146-569/1174). On lui doit aussi la même madrasa extra-muros[1].
Les inscriptions de fondation au-dessus du portail d’accès (ill.5) et au-dessus de l’ouverture du mausolée nomment le sultan al-Zâhir Ghazî (r.582/1186-613/1216) comme prince au pouvoir, Shadhbakh comme constructeur et l’année 589/1193. Un médaillon sur le linteau du portail décrit Qâsim ibn Sa’îd comme architecte. Une plaque au-dessus du cadre du mihrâb porte la signature d’Abu’l-Raja et d’Abdalllâh, les fils de Yahya.
La cour, autour de laquelle sont regroupée quatre ailes, est accessible par un portail à muqarnas et une antichambre : du côté nord se trouve l’iwan avec une voûte croisée, à l’est le tombeau de plan rectangulaire, couvert d’un dôme et de deux voûtes en berceau. Les cellules occupaient autrefois le côté est de la cour ; le côté sud est formé par la façade à trois arches de la salle de prière, qui est rythmée par des niches aveugles. L’aile ouest du bâtiment a disparu. La salle de prière est voûtée avec un dôme central flanquée de deux voûtes croisées (ill.1). Le mihrab, tapissé de marbre coloré, est flanqué de piliers à chapiteaux de feuilles et bordé d’une bande profilée; la conque est encadrée par un ornement de ruban tressé en marbre de différentes couleurs (ill.9-10).
Epigraphie
589/1193. Acte de fondation 4 lignes
au-dessus de l’entrée (ill.5)[2].
« xxx Ce collège a été constitué waqf
en faveur des disciples de l’imam auguste, le flambeau de la nation, Abû Hanifa, - que Dieu soit Satisfait de lui ! – durant
les jours d’al-Malik al-Zâhir Ghazî,
fils de Yûsuf, - que sa victoire soit
glorieuse ! – par l’esclave avide de Dieu Shadhbakht,
affranchi d’al-Malîk al-‘Adîl Mahmûd,
fils de Zankî, en l’année 589 (1193) »
589/1193. Signature 4 lignes dans un
médaillon au-dessus de l’entrée (ill.5)[3].
« Façon de Kasim, fils de Sa’îd, avide de la miséricorde de Dieu ».
589/1193. Signature au-dessus du mihrâb
(ill.10)[4].
« Œuvre d’Abul-Raja’ et de ‘Abd-Allâh, tous deux fils de Yahya, que Dieu ait pitié de
lui ! »
n.d. Sur les 2 heurtoirs de bronze de la porte[5].
« …
A l’époque d’al-Malîk al-Zahir … ».
Biblio complémentaire :
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1/ plan de la madrasa |
2/ relevé du portail |
3/ vue du portail |
4/ plan de la voûte du portail |
5/ l’inscription et signature datées 589/1193 sur le
portail |
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6/ vue du grand iwan depuis l’ouest |
7/ vue du grand iwan de la cour |
8/ vue de la façade est de la cour |
9/ le mihrâb de la salle de prière |
10/ décor et signature du mihrâb |
Documents anciens